Automobiles et Cycles Peugeot : des valeurs communes

Automobile et vélo ont forgé la longue histoire de Peugeot, constructeur d’objets de mobilité. Rodolphe Roch, responsable de Peugeot Cycles, évoque les liens nombreux et anciens qui unissent ces deux activités phare de la marque.

Rodolphe Roch

Peugeot News : Quelle est la nature des liens entre les divisions auto et cycles de Peugeot ?

Rodolphe Roch. Les liens sont étroits, l’entité Peugeot Cycles est en effet entièrement intégrée aux effectifs de l’automobile. Nous nous appuyons sur les moyens humains mais aussi techniques de l’auto, par exemple dans la conception via nos systèmes de réalité virtuelle ou dans la réalisation des teintes et de nos entités de couleurs & garnissages… Peugeot Cycles a une équipe dédiée mais dispose aussi et surtout de ressources partagées comme en communication ou en design via le Peugeot Design Lab.

Justement comment travaillez-vous avec le Peugeot Design Lab ?

R.R. Cathal Loughnane, Directeur du Peugeot Design Lab qui gère toutes les activités hors automobiles, est aussi le Directeur de la Marque Peugeot Cycles. Sur la partie technique, nous collaborons avec Cycleurope qui produit nos vélos sous licence et les distribue via son réseau ou au travers de notre réseau automobiles. Mais le dessin de nos cycles est réalisé en partie ou totalement par le Peugeot Design Lab. Nos stylistes qui travaillent sur nos vélos ont plusieurs activités. En général, sur un projet, 1 à 2 stylistes sont mobilisés. Tous les ans nous avons vocation à lancer des produits ou à renouveler la gamme. Cette année, nous avons trois lancements : le eTrekking PowerTube, le eRoad PowerTube et notre nouveau eVTT.

Par le passé, les apports de l’automobile à l’activité cycles ont été nombreux (vélo avec cadre en tôle emboutie en 1941, technique de la brasure sans raccord ni cordon de soudure apparent en 1982…). Est-ce toujours le cas ? 

R.R. Les emprunts à l’automobile étaient réels à l’époque car l’outil de production des cycles était celui de Peugeot. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec Cycleurope. Cependant, même si le mode de production des vélos est encore loin du modèle industrialisé de l’automobile, nous tendons à en intégrer certains aspects comme le jalonnement de nos schémas de production ou la mise en place de plateformes. Sur ce dernier point, ayant 5 à 7 grands univers (trekking, route, ville…), nous tâchons de développer par exemple un cadre ou une partie du cadre qui puisse s’adapter à plusieurs types de nos vélos.

En matière d’innovation, notamment sur l’électrique et le numérique, existe-t-il également des ponts entre les activités cycles et auto ?

R.R. Sur la partie électrique, nous sommes sur deux modèles différents. Le vélo est basé sur le concept de l’assistance électrique que nous développons donc avec nos partenaires experts comme Bosch. En revanche, pour tout ce qui touche à l’intégration de systèmes numériques ou digitaux, les échanges avec l’activité automobile sont plus évidents. On peut imaginer d’intégrer une application par exemple sur la plateforme de services connectés My Peugeot avec la diffusion de données sur l’autonomie, les kilomètres parcourus, le GPS… Nous l’avons déjà expérimenté sur notre trottinette électrique.

Vous parliez de services partagés dans le domaine de la communication. Par quoi cela se traduit-il ?

R.R. Aujourd’hui, sur chaque essai presse automobile, nous mettons à la disposition des journalistes certains de nos vélos. Ce fut le cas dernièrement lors des essais pour la 508 et la 508 SW. Par ailleurs, au dernier Mondial de l’Auto, dix vélos étaient présentés sur le stand Peugeot. Et au salon de Genève, nous avons mis en avant l’ET 01 Belt de notre gamme Trekking PowerTube à l’occasion de la présentation de la 208. Cette association s’appuie sur l’histoire de la marque qui a 208 ans et a toujours été identifiée comme un constructeur d’objets de mobilité à 2, 3 ou 4 roues. Le partage de valeurs communes - Exigence, Allure, Emotion - est donc une évidence.

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